TRIBUNAL

Besançon : le squat Denfert devant la justice

Ils iront jusqu’au bout, disent-ils. Ce mardi matin, les occupants du squat ouvert mi-décembre avenue Denfert-Rochereau à Besançon étaient convoqués, en compagnie de certains militants, devant le tribunal de grande instance. Le juge a finalement consenti à renvoyer la décision au 7 mars prochain, mais l’espoir est maigre. L’expulsion se précise. L'enjeu se situe aussi sur les amendes qui, peut-être, leur seront notifiées.

En signe de solidarité, d’autres militants distribuaient une poignée de tracts et faisaient le pied de grue devant la porte principale. Pour soutenir. Mais aussi pour sensibiliser. « Je suis venue car je suis disponible et que je suis engagée dans l’aide aux demandeurs d’asile », appuie Dominique, « malgré les appels du 115, la préfecture ne réagit pas et n’assure pas le logement de ces migrants. » À ses côtés, Chantal surenchérit : « On voit de plus en plus de familles avec des enfants arriver et quand on appelle le 115, on nous répond qu’il n’y a plus de place… »

C’est le sens des démarches entreprises par ce collectif, qui outre le squat de Denfert - mis en péril par le refus de bail précaire opposé par l’agence immobilière en charge de sa gestion - avait ouvert un second squat rue de l’Industrie. Lui aussi en voie de fermeture. « On cherche de nouveaux logements vacants pour loger ces gens », relance un militant. « Le but, c’est de tenir jusqu’à la fin de l’hiver », conclut Chantal.

Une manifestation de soutien aux migrants est organisée ce samedi, à 14 h place Pasteur à Besançon.

W.G.